LE THÉÂTRE ET LA TRANSE À BALI FACE À L'INTUITION D'ANTONIN ARTAUD
Exposition de documents photographiques ethnographiques de Kati Basset
Production Musiques de l’Ebène

CHŒURS ISSUS DES RITES POUR L'INFRAMONDE
Dans la première moitié du xxe siècle, époque de grande créativité populaire, plusieurs formes profanes sont nées de pratiques rituelles villageoises. C'est le cas des chœurs des Sanghyang : des rituels qui incluent des transes de possession et ont pour fonction la purification du territoire. Ils ont donné naissance aux chœurs dansés Jangger (mixte, donné dans le spectacle de l'Exposition) et Tjak ou Kecak (masculin, présenté à la soirée de gala), qui ont également accompagné des drames dansés hybrides.

N° 3 - CHORISTE DE JANGGÈR. En Asie du Sud-Est, les Hyang, Yang ou Sang Hyang sont des créatures invisibles faisant l'objet de cultes populaires. Le Jangger hérite du Sanghyang Dedari, dans lequel dansent des fillettes possédées par des nymphes célestes.
La coiffe des filles du Jangger imite le tjili, symbole de la déesse de la fertilité sous la forme d'une gerbe de riz. Le turban des garçons est noué de façon à évoquer la crête de coq, emblème animal de la virilité.

Planche cartonnée pour cimaises dimension : cm 32 x 21

«Une impression d'inhumanité, de divin, de révélation miraculeuse se dégage encore de l'exquise beauté des coiffures des femmes: de cette série de cercles lumineux [...] dont la réunion al' air justement révélée, et dont les arêtes tremblent rythmiquement, répondent avec esprit, semble-t-il, aux tremblements du corps. »
Antonin ARTAUD, « Sur le théâtre balinais».

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